53E GIRON DES CHANTEURS DU GROS-DE-VAUD

Invasion pacifique de Cheyennes pour quatre jours de fête

Toutes les voix mixtes réunies pour le final.

Pour le choeur Cadence, l’union fait la force.
Les voix d’hommes lors du choeur d’ensemble.
Nael Monteleone, un pianiste en herbe qui assure!
Tous en cortège, entre Bercher et Rueyres.
Comme un p’tit air de Dalton!
Pas de giron sans fanfare.
Voix des Chênes ou des Cheyennes? En mettant leur fête sous le signe du saloon et de l’Ouest, les organisateurs ont joué la carte du dépaysement. Une tendance qui s’est retrouvée jusque dans les chansons, certaines sociétés n’hésitant pas à plonger allègrement dans cette atmosphère, même si les maîtres-mots de ce genre de rencontres restent l’amitié, la joie de chanter et ces moments intenses de partage que représentent les chœurs d’ensemble.

Le public ne s’y est pas trompé, lui qui est venu nombreux pour assister au concert du dimanche après-midi, temps fort de la manifestation étalée sur quatre jours, du 25 au 28 mai. Sous l’œil et l’oreille de l’expert, Alain Devallonné, les douze chorales en lice ont chacune présenté deux pièces, la plupart du temps chantées par cœur. En un kaléidoscope coloré de chansons très variées, elles ont offert une belle carte de visite de l’art choral. Musique religieuse, comme Vergine Madre, de Caudana, traditionnelle, à l’image du Méli-Mélo de Joseph Bovet, contemporaine, au travers des mélodies d’Aznavour ou d’André-Daniel Meylan, qui propose de Faire un tour à vélo, il y en à pour tous les goûts, même s’il n’est pas possible de citer ici toutes les compositions qui ont animé le concert. Même La Reine des Neiges à fait briller les yeux des plus jeunes, alors que le chœur Poivre et Sel, des aînés de la région se mesurait aux nouvelles Ortograf et gramair, sur le mode humoristique, bien entendu!

Lors des chœurs d’ensemble, conduits par Ariane Miéville, directrice de La Voix des Chênes, et omniprésente avec les choristes de Froideville et le Chœur d’enfants de Bercher, la musique de Nicolaï Schlup, très connu dans le Gros-de-Vaud et trop tôt disparu, à rappelé toute la sensibilité de ce compositeur avec Le Fleuve, sur un texte de Stéphane Blok.
Après le concert présenté par Pierre Bruni, à la salle Louis Perrochon à Bercher, les choristes et les participants ont rejoint, aux sons des fanfares La Villageoise de Pomy et L’Echo du Sauteruz, qui regroupe les ensembles de Bercher et Vuarrens, la place du Village de Rueyres, pour la partie officielle, autre tradition bien établie des girons vaudois. Michel Delessert, président de l’Association des chanteurs du Gros-de-Vaud, à ouvert les feux, pour féliciter les choristes et remercier les organisateurs, alors que le préfet Pascal Dessauges apportait le salut des autorités cantonales. Le critique musical Alain Devallonné s’est dit heureux de constater la qualité des prestations, qui démontre la bonne santé des sociétés chorales du Gros-de-Vaud, laissant au pasteur Frans Van Binsbergen le soin de donner une lecture complète de toutes les significations du mot «giron» avant que Stéphane Jordan, syndic de Rueyres, président de la chorale et du comité d’organisation, ne mette un point d’orgue à la partie officielle, terminée aux accents de l’Hymne vaudois.

Arlette Roberti