La pluie, partenaire intempestif du Giron des Chanteurs du Gros-de-Vaud

La pluie sait-elle pleurer en mesure?
Déjà invitée indésirable en 2010 à Echallens, elle était de nouveau de la partie dimanche à Dommartin! Résultat: point de cortège dans les rues décorées et une partie officielle « au coude à coude » à la grande salle! Une situation qui n’a cependant pas douché l’enthousiasme des participants ni altéré les discours des orateurs. Lesquels ont fait assaut de verve et de bons mots pour dire tant leur reconnaissance aux organisateurs que leur plaisir d’être là. Avec la palme à Marc-Etienne Piot, préfet, qui a décrit à sa manière les différentes voix d’une chorale, rappelant avec humour aux sopranos, altos, ténors et basses leurs travers et leurs certitudes… sous un tonnerre d’applaudissements!

Animée par les prestations de La Lyre de Begnins et Les Cuivres du Mont-Tendre, de Montricher, la partie officielle a débuté par l’allocation de Pacal Dessauges, président du comité d’organisation, qui a récompensé Marinette Jaton et Willy Curchod, respectivement membres fondateurs des chorales de Sugnens et de Dommartin et totalisant – à eux deux bien sûr! – pas moins de 109 ans de société. Il a également mentionné dans ses propos les rendez-vous passés, avec les deux concerts du week-end précédent, le succès du loto de vendredi et du marché villageois du samedi, avec une vingtaine de participants. Et le concert de Sonalp, moins fréquenté que l’auraient souhaité des organisateurs désireux d’offrir la nouveauté à leur public. Claude-André Mani, président des Chanteurs vaudois, Hubert Perrin, président de l’Association des Chanteurs du Gros-de-Vaud, et Jean-Claude Gilliéron, syndic de Montilliez, ont encore pris la parole, alors que la conseillère d’Etat Béatrice Métraux, présente au concert, a chargé le préfet de transmettre ses félicitations aux choristes.

Bonne cuvée 2012 pour un programme varié et intéressant
Comme l’a rappelé Alain Devallonné, critique du jour, dans son message aux chanteurs, il y a quelques règles indispensables pour faire un bon concert, comme cultiver le « par coeur » en mémorisant les texts, soigner la fusion, bien choisir son répertoire, trouver le bon équilibre entre les registres ou créer des émotions, pour n’en citer que quelques-unes. Ce qui fut fait, dans l’ensemble, par les participants au concert de l’après-midi au temple. Avec des résultats divers suivant les formations, certes, mais n’est-ce pas précisément ce qui fait le sel de ce genre de rencontres?
Présenté par Thierry Pahud, le concert a permis à chaque société – neuf choeurs mixtes et cinq choeurs d’hommes, dont celui de Grancy, société invitée – de faire montre de musicalité, de rythme et d’enthousiasme. Musique religieuse ou classique, airs populaires ou chansons contemporaines, il y en avait pour tous les goûts. Sans oublier le dépaysement apporté par quelques pièces chantées dans leur langue originale.

La voix des Chênes de Rueyres-Fey.
Le choeur mixte L’Espérance de Froideville.
Encore une fois, il n’est pas possible de détailler chaque prestation, mais disons que, globalement, cette cuvée 2012 fut bonne, avec des choristes attentifs, des chef pour la plupart précis et un déroulement fluide du concert, avec des choristes rapidement en place. Le tout auréolé du plaisir de chanter, visible sur les visages.
Dernier temps fort, les choeurs d’ensemble ont comme toujours tenu leurs promesses. Sous la direction de Lise Mandry, les hommes ont chanté Senteurs de Jean Mamie et Yvette Kummer et Gerusalemme de Bepi de Marzi, alors que les voix mixtes se sont exprimées au travers de Souvenir de Nicolaï Schlup et Stéphane Blok et Dieu de vie, toujours de Jean Mamie et Yvette Kummer, quatre pièces très applaudies.

Arlette Roberti


Samedi, la musique était aussi présente lors du marché artisanal.